Prier pour les Ukrainiens, les Russes, les Européens et le monde entier

L’Ukraine, une terre chrétienne

Aujourd’hui, le conflit en Ukraine concerne une population, en grande majorité chrétienne : sur 40 millions d’habitants, 6 millions sont catholiques (rite latin, mais surtout de rite byzantin), 25 millions sont orthodoxes (5-7 millions attachés au patriarcat de Moscou, 15 millions se situant du côté d’un nouveau patriarcat de Kiev, érigé en 2018, causant malheureusement une rupture, au sein du monde orthodoxe, entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou).

L’Ukraine s’inscrit dans une histoire spirituelle bien ancienne, avec la fondation d’un royaume slave, appelé la Rus (Rous) de Kiev, regroupant justement, en partie, les pays en 1ère ligne du conflit actuel –Russie, Ukraine, Biélorussie- . Parmi ces événements, figurent  le baptême du prince Vladimir vers 988 entraînant ainsi de nombreux baptêmes, la fondation d’un monastère dans la région de Kiev, par des moines du Mont Athos, entre autres.  En outre, le christianisme de cette région n’a pas échappé au martyre, à travers celui de st Josaphat Kuntsevych (assassiné en 1617, en raison de son attachement à l’Eglise catholique et de son souci de l’unité entre l’Eglise orthodoxe et l’Eglise catholique), ou celui des 25 martyrs ukrainiens, en raison des persécutions de 1935 à 1973, sous le communisme soviétique.

Le message de la Conférence des évêques de l’Eglise catholique romaine en Ukraine, à la suite de l’offensive militaire russe

« (…) Tout d’abord, ne laissons pas la peur nous envahir. Les chrétiens sont des gens de foi et d’espérance, car notre Sauveur Jésus-Christ a prouvé par sa résurrection que le dernier mot n’est pas pour la mort, mais pour la Vie ! Ailleurs dans les Écritures, nous lisons : « Si le Seigneur ne garde la ville, la sentinelle veille en vain. (Ps 127, 1b). C’est pourquoi notre espérance est en Dieu.

C’est maintenant le temps de s’unir dans la prière : dans nos familles, avec nos voisins, dans nos communautés de prière et dans chaque paroisse. Nous encourageons les prêtres à partir d’aujourd’hui, après chaque Sainte Messe, en plus de chanter la supplication, à prier l’Acte de Consécration de l’Ukraine au Cœur Immaculé de la Mère de Dieu.

Que ce temps d’épreuve soit aussi l’occasion de se réconcilier avec notre famille et nos amis, nos voisins et nos collègues, et Dieu lui-même. Réalisant notre propre état de péché et nos limites, demandons pardon au Seigneur, recourons au sacrement de la Réconciliation, en remplissant les 5 conditions d’une bonne confession. Essayons de participer plus souvent à l’Eucharistie et de recevoir la Sainte Communion, de veiller à la pureté de nos cœurs afin que la grâce de Dieu nous remplisse.

Prions ensemble le chapelet ou d’autres prières pour la paix, pour les dirigeants de notre État, pour notre armée et tous ceux qui défendent notre patrie, pour les blessés et les morts, ainsi que le souvenir de ceux qui ont commencé la guerre et ont été aveuglés par leur agression. Protégeons nos cœurs de la haine et de la colère contre nos ennemis. Christ donne une instruction claire que nous devrions prier pour eux et les bénir.

L’Eglise est une communauté. Que les paroisses et les groupes de prière deviennent un lieu d’unité et un centre de prière pour la paix et la protection de Dieu. Nous ne savons pas ce qui nous attend dans l’avenir, mais que la communauté paroissiale n’abandonne pas au hasard les plus vulnérables et les plus nécessiteux, quelle que soit leur appartenance religieuse. Entourer avec une attention particulière les personnes âgées et les malades.

Le prince de ce monde gagne des batailles individuelles, nous obligeant à être manipulés, à croire des mensonges et à les répandre. Que la Parole de Dieu, ainsi que la Vérité suprême, qui est le Christ, soient notre aide dans la recherche de la vérité. De plus, ne succombez pas à la panique, que peut semer l’agresseur.

Soyons prêts à défendre notre Patrie selon nos capacités et nos responsabilités, dans l’armée ou sur notre lieu de travail, dans les hôpitaux ou en apportant les premiers soins, un soutien matériel ou des paroles de consolation, de prière ou de sacrifice de souffrance. Répondons avec audace à l’inspiration du Saint-Esprit, qui donnera sa lumière au bon moment. (…) » (source : https://fr.zenit.org/2022/02/25/)

Comment accueillir ces événements, avec Notre-Dame de la Prière ?

  • Entrer d’abord dans le silence : en accueillant les informations, avec discernement, pour ensuite méditer les événements, dans notre cœur, à l’école de Marie. En effet, le 1er jour des apparitions, la Vierge Marie demeure silencieuse.
  • Prier, chaque jour, avec fidélité : en demeurant dans la présence de Dieu, chaque instant. C’est ainsi que la Vierge Marie a éduqué, en 1947, les 4 enfants à la régularité de la vie de prière, progressivement, en commençant par un je vous salue Marie, pour terminer, au dernier jour des apparitions, par un chapelet entier.
  • Prier le chapelet : à la suite de nombreuses apparitions en d’autres lieux, Notre-Dame de la prière met en avant cette manière de prier- aussi bien pour les enfants que pour toute la foule présente.
  • Prier pour la nation : la Vierge demande explicitement de prier pour la France, à l’île Bouchard. Et aujourd’hui, on perçoit plus que jamais l’actualité de cette demande. Cela signifie que la Vierge reconnaît la réalité des nations, comme une authentique entité, ayant aussi une dimension surnaturelle, à la suite du  4ème commandement exhortant à honorer ses parents et aussi sa propre patrie (Catéchisme de l’Eglise catholique n°2199 ; n° 2212). En d’autres lieux, la Vierge demande aussi de prier pour des nations (pour la Russie à Fatima en 1917 ; « pour toutes les nations » dans la cité belge de Banneux en 1933 ; pour éviter un futur génocide rwandais –qui adviendra malheureusement en 1994- lors de visions prophétiques, accordées par  Notre-Dame de Kibeho, au Rwanda, le 15 août 1982 etc.). c’est pourquoi, nous sommes exhortés à prier pour les nations, pour que s’établissent la justice et la paix au sein des relations internationales.
  • Prier avec d’autres : la Vierge Marie met en avant la dimension communautaire de la prière. C’est ainsi que Notre-Dame demande, le mardi 9 décembre 1947 : « dites à monsieur le curé de venir à (14h) avec la foule et les enfants pour prier ». Autrement dit, Marie nous interpelle sur la force de la prière, qui peut atténuer voire supprimer les menaces: effectivement, dès le lendemain des apparitions de l’île Bouchard, la situation sociale commence à changer, en France, jusqu’à la reprise du travail, le 5ème jour des apparitions.
  • Prier pour les pécheurs et faire des sacrifices. C’est une demande exprimée aussi dans d’autres apparitions mariales. Effectivement, dans un conflit, se noue un combat entre le dialogue, la raison, le respect de la dignité humaine, la culture de la vie, d’une part, et d’autre part la puissance irrationnelle, la logique de domination, la déshumanisation, l’esprit de mort. Or comme dit Jésus, certains démons ne partent qu’avec la prière et le jeûne (Mt 17, 21), ainsi qu’avec la participation à la Passion du Christ, sous différentes modalités. C’est ainsi que durant son éprouvant chemin de Croix, le Christ a tout offert pour le salut des pécheurs.
  • Embrasser la croix. st Pierre nous confie : « même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;  elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu  (…) ;  en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire,   car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi ».(1 P 1, 6-9)
  • Avoir foi en la Providence de Dieu, œuvre d’une vie de prière fidèle, puisque la prière transforme toute nos peurs, pour nous mettre à l’école de l’abandon confiance en Dieu.  « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie ; tout passe.
    Dieu ne change pas : la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien
    Dieu seul suffit ! » (Thérèse d’Avila)
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